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49-3 sur la loi Macron : tout est (malheureusement) dit !

Publié le par Jérôme Libeskind

49-3 sur la loi Macron : tout est (malheureusement) dit !

OK ce n'est pas la mère de toutes les réformes.
D'accord, cette loi est sûrement un invraisemblable fourre-tout dont les Français ont renoncé à savoir ce qu'elle contenait vraiment.
Il n'empêche qu'elle porte des réformes. De petites réformes, mais de vraies réformes. On peut discuter à l'infini du bien-fondé de la révision du fonctionnement des professions réglementées ou de l'intérêt d'ouvrir les routes de France aux autocars, il n'empêche... Cette loi est porteuse de changement. Elle va contre les corporatismes. Et j'ai beau me dire qu'elle va générer certaines absurdités, je me dis aussi qu'on ne réforme pas un pays sans s'attaquer à des bastions, à des tabous, à certaines rentes. Et rien que pour cela, cette loi mérite d'être défendue. Et elle mériterait, si l'intérêt général était au-dessus de l'intérêt particulier, de dépasser les clivages politiques à 2€.
Que certains frondeurs soient contre, parce qu'ils ont fait de l'ouverture du dimanche une quesiton de société, passe encore. Mais que certains députés du centre et de droite, qui avouent sous cape que cette loi comporte plein de vraies bonnes choses, votent contre parce qu'elle est écrite par le camp d'en face est à pleurer.

Ambiance cour de récré


Nos élus, ceux de la République, nous offrent un spectacle aussi affligeant que celui du VTC et du chauffeur de taxi qui se battent devant les clients à Roissy (et je ne veux pas savoir qui a commencé hein !)
On nous bassine avec l'union de tous les Français, avec les "je serai le Président, Premier ministre, député, ministre (rayez la mention inutile) de tous les Français", avec les "ma mission c'est l'intérêt général". Et on offre depuis des mois un spectacle lamentable, alors que le débat a été pour le moins démocratique, que la loi a été amendée, rallongée, raccourcie à merci.
Bref, tout cela donne parfois envie de donner raison à ceux qui ne voudraient gouverner que par décret, parce que c'est finalement la seule façon de faire avancer les choses. Je ne suis pas loin de me dire qu'ils ont raison et que c'est d'une tristesse...

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