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Welcome back mister Président !

Publié le par Jérôme Libeskind

Welcome back mister Président !

Monsieur le Président,

Nous sommes tous un peu comme vous. Quand on revient d'un joli voyage, plein de belles images dans la tête, le retour à la réalité et sévère. Et c'est vrai que pour vous aujourd'hui, l'atterrissage à Paris risque d'être particulièrement violent, mentalement j'entends.

Et oui, tel l'ado qui est parti en colo, qui s'est affranchi de ses parents, des règles du quotidien, qui a découvert de nouvelles perspectives grâce à son correspondant anglais, allemand ou américain (et à ses copines), vous allez devoir vous remettre à la routine parisienne.

A Washington, on vous a fait des déclarations d'amour. En Californie, vous avez vu un Etat florissant, des entrepreneurs heureux, des patrons a qui tout a réussi, un écosystème où celui qui a fait fortune investit dans d'autres projets, en espérant gagner encore plus, mais surtout en espérant que la start-up devienne très vite la plus grande possible.

Vous avez touché du doigt le rêve américain.

Et là, un peu comme le Français qui rentre de vacances et qui retrouve dans sa boîte aux lettres son avis d'imposition et bien vous arrivez et vous attendent au courrier, des chauffeurs de taxi en colère, la question de l'ouverture du dimanche, des fonctionnaires que l'on met en chauffe avant de les ménager, le déficit de l'assurance-chômage et l'éternel dossier des intermittents.

Bref, vous avez visité un lieu où l'on ne pense qu'à demain, où l'on invente tout un tas d'objets, de technologies, des voitures qui roulent toute seules et des systèmes pour allumer votre chauffage avec un iPhone. Le tout sans tabou et avec un leitmotiv : fonçons et nous verrons après. Et vous atterrissez à Paris, pour retrouver les mêmes dossiers qui trainent depuis des mois voire des années.

Déprimant ? Sûrement un peu, Monsieur le Président. Mais les voyages forment la jeunesse dit-on. Ils peuvent aussi donner des idées, des envies, des ambitions. Alors si votre rêve californien, ce que vous avez vu là-bas pour vous aider à donner un nouvel air à ce qui se passe chez nous, à chasser cette étrange odeur de naphtaline, à nous faire tous aller de l'avant, avec en tête, ces paroles de Julien Clerc :

La Californie Est si près d'ici
Qu'en fermant les yeux
Tu pourrais la voir
Du fond de ton lit

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